A ce moment M. André nous invite à venir regarder la traite
des brebis. Affreux dilemme : continuer à préparer
le repas (qui
comprendra un dessert très appétissant), ou remercier notre hôte en
s’intéressant à sa vie quotidienne ? Finalement presque tout le camp se
retrouve à l’intérieur de la bergerie bien propre où règne une douce chaleur.
Les brebis arrivent par groupes de 48,
se précipitent vers une ration de nourriture qu’elles mangent
voracement. Pendant ce temps, M. et Mme André
(aussi charmante que son mari), ainsi que leur grand fils Simon, installent les
trayeuses aux pis de chaque brebis .Le lait ainsi produit sera utilisé pour la fabrication du Roquefort A.OC L’opération dure 10mn
environ puis les brebis sont délivrées et repartent en courant vers l’étable où
elles passeront la nuit au milieu des bottes de paille. Aussitôt 48 nouvelles brebis viennent les remplacer.
M. André est le berger d’un troupeau de 480 bêtes. Il refuse de s’agrandir pour pouvoir continuer sa vie simple et
harmonieuse Sa grande difficulté est
d’être obligé de se battre contre les grands groupes laitiers qui cherchent à
acquérir du lait à bas prix.. M. André symbolise la lutte du pot de terre
contre le pot de fer : quand la course au profit est le seul but de la vie, il n’y a plus de vie
possible. Quelle leçon de courage et de dignité nous avons reçue ici ! Merci
Monsieur André d’être ce que vous êtes : un homme tout simplement…
Nous retournons au campement où nous attend un repas franc-comtois : saucisses de Montbéliard, pommes de terre à la cancoillotte et salade suivi d’un dessert suprême : œufs au plat : des biscuits à la cuiller imbibés du jus d’une boite d’abricots, disposés en couche dans un plat à tajine, recouverts d’une couche de fromage blanc sucré, encore une couche de biscuits + fromage blanc, et oreillons d’abricots en garniture. C’est très beau à voir, délicieux et léger au palais. Le plat est vite raclé. Pendant ce temps François Daniel et l’équipe de vaisselle ont fait chauffer de l’eau pour la vaisselle et se mettent immédiatement au travail. Il fait encore jour.
Nous nous rassemblons autour d’un tableau posé contre le
Clovis pour le jeu des chiffres et des lettres .Aux cris de Le
compte est bon ! Plusieurs équipes s’affrontent. Des mots très jolis
sont trouvés. Mais le soleil vient de se coucher, le vent souffle fort, la
température baisse et la nuit arrive vite.
Il faut accélérer le jeu afin que personne ne tombe malade. Quelques instants
de temps calme, puis on va vite se coucher après une journée bien remplie. Les animateurs souhaitent enfin sa fête à
Madeline car aujourd’hui 22 juillet c’est